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ouanes est lun des noms attribus parladministration coloniale franaise aux membres de la famille des ath ouayi du village de tizi-hibel, situ au sud de tizi-ouzou, chef-lieu dudpartement de grande-kabylie (algrie). les autres noms sont, pour la mmefamille : ouachek, gaci et, sous rserve, elias (mme si on appellegalement ces derniers ath ttir ). il ny avait pas dtat civil avant la fin du 19 me sicle... nous nous sommes toujours pos des questions concernant lattributiondes noms "de famille" (patronymiques) par ladministration colonialefranaise. cette dernire a attribu aux kabyles des noms de famille dontcertains (la plupart ?) fabriqus de toutes pices. dans notre rgion (ataissi), cela sest fait dans les annes qui ont suivi la rvolte del mokranien 1870 et ce, afin de mieux contrler les populations autochtones, commelattestent les arbres gnalogiques disponibles la mairie de taguemunt azuz. - rgle dattribution des noms patronymiques parladministration coloniale lchelle de notre village et des villages voisins(taguemunt azuz, agwni aarus, tagragra, tizi tyaxt, at ey hadj, at kheyfoun ettawrirt musa u amer notamment) : nous en avons parl avec yazid at yaagundjerbib. nous en reproduisons ci-dessous les propos, en les compltant. nous esprons que ces contributions, susciteront des dsirsde recherches approfondies de la part des visiteurs de ce site. ce sont desproblmatiques qui peuvent aisment faire lobjet de thses de recherchesuniversitaires. aprs analyse de la suite alphabtique des noms, il sembleque la dmarche adopte soit la suivante : ladministration coloniale de lpoque a dabord commenclattribution des noms taguemunt azuz, do la majorit des initiales en a,b (adjas, amellal, aouabed, belkebir, badjou, bellik,...) et dans une moindremesure c. exception (*) : rebrab cela a continu tizi ibel avec ch (chebrek, chelil,chouarbi, chouikrat, choukrane...), puis d et f (dehmous, derridj, djerbib,dehils, domrane, faci, feraoun, fertoul...), et enfin une entame des g(ghaleb, ghans, ghersi, goucem..). exceptions (*) : nekrouf, nessah, ouachek, ouadi, ouahes,ouanes il y a, par ailleurs, une famille medjaoud, mais il semblerait que la mreoriginaire de tizi ibel, marie tawrirt musa u amer, ait divorc ou estdevenue veuve, et soit revenue sinstaller chez ses parents avec son filsmedjaoud.il en va de mme pour hireche, lachemot et oussadi, qui viendront plus tarddautres villages de grande kabylie. elle sera poursuivie une plus grande chelle agwni aaruso les initiales g et h seront majoritaires (grine, guelmi, guembar, guemroud,guermah, guerrib, habarek, hached, hachoud...). il y a un seul nom en i idjeri - rapprocher de goucem, tous deux attribus la famille natveykacem. exceptions (*) : maoudji, mezreg, ouaksel,ouarem, ouidir il y a, par ailleurs, une famille rekkal, mais ilsemblerait que la mre originaire de agwni aarus, marie tawrirt musa u amer,ait divorc ou est devenue veuve, et soit revenue sinstaller chez ses parentsavec son fils rekkal. les citoyens de tagragra se sont vu attribuer des noms aveclinitiale h (hafrad, hamadi, hamani, ). quant ceux de at ey hadj et tizi tyaxt, cest linitiale kqui domine (kamel, kabene, khettab, khichane). a tawrirt musa u amer, ce sont les lettres l s qui ontservi dinitiales pour les noms (laoudi, latari, mechouk, negrouche, oudni,rebane, slahdji, semrani) enfin, at kheyfoun, on trouve des noms avec les initialest z : temzi, yettouche, yezli, zedek, zerar (*) les exceptions pourraient sexpliquer parle fait que la campagne de " fichage " se soit faite diffrentespoques avec la mme mthode, suite des rats lors du premier passage dans un village donn. la dmarche de ladministration coloniale soulve lesquestions suivantes : a - les fonctionnaires franais chargs de faire cetravail jouissaient-ils de la libert dinitiative quant au choix du nom, oubien avaient-ils des consignes suivre ? dans ce dernier cas, il seraitintressant de trouver les documents officiels de lpoque expliquant laprocdure suivre. b - pourquoi certaines familles (ou rgions) kabylesont gard leur nom dorigine (at + nom) mais pas dautres ? c - hormis ce critre alphabtique, les fonctionnairesavaient-ils une certaine libert de trouver eux-mmes des noms en fonction deleurs inspirations, puiser dans lhistoire, les lgendes, la religion, etc.certains se sont fait nommer daprs lendroit o ils se trouvaient (noms dechamps, courant aux at menguelat par exemple). ils serait donc intressant derecueillir tous les critres, lchelle de la kabylie, sur lesquels ils sesont bass. d - comment nos anctres de lpoque avaient reu cesattributions de noms ? au niveau des gnrations daujourdhui, il ne semblepas y avoir de remise en question de ces noms, chose qui nous dsole un peu.nous doutons fort que ce soit de mme pour nos anctres, mais nous navons pasvraiment dlments qui nous permettent de confirmer ou dinfirmer cela, partlutilisation, jusqu nos jours, dans les villages kabyles, des nomsdorigine. e - quen est-il des autres rgions dalgrie ? notes : nous avons transcrit les noms des villages selon leurprononciation et non pas tel que les autorits franaises lont fait. parexemple, le nom de notre village est crit "tizi hibel". mais encitant le nom de notre village dans notre langue maternelle, le "h"nest pas du tout existant. on prononce "tizi ivey" avec un"i" allong qui indique que le nom original est " tizi n ibel", et par simplification, nous trouvons que notre village devrait scrire"tizi ibel". nous avons envoy diverses demandes pour essayer detrouver des documents donnant plus de dtails. entre autres, nous avons critau professeur salem chaker et au centre des archives doutre-mer aix-en-provence. salem chaker na pas encore rpondu. la rponse du conservateur gnral du centre des archivesdoutre-mer aix-en-provence dit que les documents dsirs sont encore enalgrie, et quil faut sadresser la direction des archives nationales alger. si ces documents sont rests en algrie, ne devraient-ils pas se trouverau centre des archives de larvaa nat iraten ? le conservateur gnral du centre des archives doutre-mer aix-en-provence a utilis le terme " registres matrices utiliss pourlattribution de noms de famille ". est-ce que ceci est le termeadministratif des documents officiels utiliss, ou bien a-t-il utilis cetteterminologie de faon intuitive ? autres commentaires du webmaster du site de lassociationtizi-hibel www.tizihibel.net 1 - concernant la procdure dattribution des noms, ily a lieu de noter quil ny a quune seule route carrossable allant detizi-ouzou, le chef-lieu, jusqu tizi-hibel en passant par taguemunt azuz .cela peut expliquer le dbut du " fichage " (puisquil sagit de celaaux yeux de ladministration de lpoque) taguemunt azuz. 2 - la rponse la question pose dans le paragraphe d ci-dessus est voque par mouloud feraoun dans un de ses romans puisquil ydcrit une scne o les villageois font la queue pour se faire attribuer un nomde famille, mais il y dcrit galement lamertume dun membre de sa famillevis--vis du nom qui leur a t attribu (feraoun) alors quil aurait prfrle nom de djouimel donn au cousin germain. cette question soulve dailleurs la rflexion sur le faitque des membres dune mme famille (cousins germains) se soient vus attribuerdes noms diffrents (ouadi et ouahs, derridj et dermoune, gaci, ouanes etouachek, etc.). il faut enfin souligner que, dans les villages, lespersonnes sont encore dsignes par leurs noms kabyles : muh at amer (et nondehmous), aomar at mqidec (et non choukrane), (caeban u muh et non dehiles)etc. preuve, sil en est, de la rsistance de la socit kabyle au diktat deladministration ! contactez nous liens chansons de slimane azem